etude de marche
Les
études de marché
Les
domaines de l’étude de marché
Une étude de marché dite complète : l’étude de l’environnement, l’étude des consommateurs, l’étude de l’image de l’entreprise, l’étude de la concurrence, l’étude de la distribution.
1. L’étude de l’environnement :
L’environnement de l’entreprise exerce une influence sur l’activité de l’entreprise et sur son développement. Sa connaissance doit permettre de déceler les opportunités à saisir et les menaces qui pèsent sur le marché.
L’étude de l’environnement peut être conduite dans différents domaines.
Technologique
|
L’étude de l’évolution des progrès techniques, des recherches en cour, des nouveaux matériaux, des nouvelles technologiques… conditionnement, toutes décisions de création de produit nouveau. |
Politique |
L’analyse de l’état de stabilité ou d’instabilité politique des risques de nationalisation, du degré d’intervention des pouvoirs publiques…est indispensable avant toutes décision d’exportation ou d’implantation dans un pays étranger. |
Juridique |
L’application des lois, décrets et règlement existant ou en projet conduit les entreprises à modifier les produits existants ou à innover, l’exemple de l’automobile est significatif : réglementation de la vitesse, augmentation croissante des taxes sur les produits pétrolier, mesure de protection de l’environnement, « prime balla dure » sans autant de facteurs qui ont conduit les constructeurs à développer les innovations aussi bien techniques que sociales |
Socio-économique |
L’évolution du pouvoir d’achat, du taux de chômage, de la structure de la population, de la composition de la famille et plus généralement du niveau de l’activité économique doit être prise en compte (et si possible anticipé) par l’entreprise afin de « coller » au réalité du marché et de ses diverses composantes. |
Culturel |
L’étude des traditions, des valeurs, des croyances des individus composant la société est indispensable pour toute entreprise qui envisage de créer de nouveaux produits (ou de nouveaux conditionnement), de modifier ou de créer de nouvelle forme de distribution, de lancer une compagne de communication. |
2. L’étude du consommateur :
Ces études permettent de répondre aux questions concernant les clients (actuels et potentiels de l’entreprise) et plus particulièrement :
- Combien sont-ils dans les années à venir ?
- Qui sont-ils (âge, sexe, style de vie, p.c.s., niveau d’instruction…) ?
- Quand et ou achètent-ils (fréquence et lieu d’achat) ?
- Quelles sont leurs attentes, leurs motivations, leurs freins ?
- Comment se comportent-ils lors de l’achat ?
3. L’étude de l’image de l’entreprise :
Elle permet de savoir comment est perçu l’entreprise à l’intérieur (image interne) par ses salariés et ses actionnaires, et à l’externe (image externe) par ses différents partenaires (clients actuels et potentiels et fournisseurs).
L’entreprise peut également mener des études de notoriété (spontanées et assistées), notamment pour évaluer l’impacte de sa communication.
4. L’étude de la concurrence :
Cette étude a pour objectifs :
- D’identifier et de dénombrer les concurrents de produits semblables et de substitution ;
- D’analyser leur stratégie commerciale en matière de produits, de prix, de distribution, de communication ;
- D’analyser l’évolution de leur résultat (en volume, en valeur) et de leur part du marché.
Cette étude, lorsqu’elle est réalisée en continu, porte le nom de veille commerciale.
5. L’étude de la distribution :
Cette étude est nécessaire pour :
- Connaître le poids relatif des différents circuits, leurs perspectives d’évaluation, leurs avantages et inconvénients ;
- Définir les pratiques commerciales (politique d’achat, pratique de vente) des distributeurs ;
- Evaluer leurs attentes en matière de logistique, de marchandisage, d’aide à la gestion ;
- Déterminer les procédures de décisions d’achat notamment dans les domaines de la grande distribution.
Les études marketing
I. Généralités :
Les études marketing doivent
permettre d’obtenir des informations sont la finalité est de réduire, le
risque de l’entreprise face à un avenir incertain.
L’obtention d’informations sur les marchés et sur leurs différentes composantes est un préalable indispensable au choix rationnel et à la mise en œuvre efficace de la stratégie de marketing de l’entreprise.
La recherche marketing permet aussi a posteriori de porter un diagnostic sur le lien fondé des politiques commerciales retenues.
Une étude marketing peut concerner des éléments très divers : l’environnement, les consommateurs, les acheteurs, les prescripteurs, le produit, la concurrence, la distribution, la publicité, la promotion des ventes, la force de vente, etc.
II. Les différentes sources d’informations :
On distingue :
- Les sources primaires : les informations sont collectées spécialement pour étudier un problème spécifique.
- Les sources secondaires : les informations ont été collectées par un organisme ou par l’entreprise elle-même dans un but général ou particulier différent de celui de l’étude et sont à la disposition de l’entreprise (à titre onéreux ou gracieux) pour une deuxième utilisation.
- Les sources externes : l’information est recueilli hors de l’entreprise.
- Les sources internes : l’information provient de l’intérieur même de l’entreprise, exemple : bilan, cpc, étude…
Définition de l’étude de marché : l’étude de marché doit permettre de collecter des informations afin de connaître le marché et ses acteurs (le producteur et le consommateur) et de pouvoir prendre les bonnes décisions marketing.
Tableau d’exemples
Sources |
Externes |
Internes |
Primaire |
Sondage pour étudier les attentes des consommateurs d’un centre commercial. |
Etude de l’attitude des vendeurs de l’entreprise. |
Secondaire |
Recensement insee Article de revue Mémoire d’étudiant. |
Statistiques de vente Comptabilité. |
III. Les différents types d’études :
Parmi les différents types d’études, on distingue principalement les études documentaires, les études qualitatives et les études quantitatives.
1. L’étude documentaire :
La quasi-totalité des études marketing débute par une étude documentaire, notamment lors de la phase explorateur.
L’étude documentaire (ou « desk research ») consiste à recueillir des informations existantes concernant le problème posé. L’information peut être d’origine interne à l’entreprise ou provenir d’organismes ou de personnalités externes.
L’objectif général de l’étude de documentaire est de fournir une description des grandes composantes du marché à étudier et de la position de l’entreprise par rapport à ce marché.
Les objectifs précis d’une étude documentaire varient selon les cas.
En voici quelques exemples :
Préciser
|
Le type de couple produit-marché à étudier, les unités à retenir et les ventilations à étudier. |
Affiner |
La définition des objectifs de l’étude et proposer des champs d’investigation ou des hypothèses de travail. |
Décrire |
La structure de l’offre (nombre de concurrents, parts de marché…). |
Définir |
Les influences majeures capables de modifier les situations ou les tendances observées. |
Présenter |
La situation existante en matière de canaux. |
Fournir |
Une synthèse des principaux textes réglementaires concernant le marché considéré (normes, publicité, promotion, prix, distribution, taxes…). |
Dans le cadre de l’étude documentaire, le recueil de l’information est généralement rapide et peu coûteuses puisqu’il concerne des informations secondaires. Cependant, il faut être critique à l’égard des informations obtenues. Par exemple, les informations recueillies peuvent être inadaptées (par rapport au besoin) ou erronées (faute de frappe, erreur méthodologique…) ou encore incomplètes (univers tronqué).
Pour pallier les insuffisances spécifiques à ce type d’information, il est recommandé de procéder comme suite :
- Recouper systématiquement toute information de nature fondamentale ;
- Apprécier l’ordre de
grandeur des éléments quantitatifs les plus significatifs par tout moyen
possible et pertinent ;
- Confronter ses propres
interprétations des phénomènes à celles de spécialistes ou d’experts
reconnus ;
- Proposer des recherches
complémentaires spécifiques dans les domaines qui restent sujets à caution
et qui paraissent déterminants dans la prise de décision finale.
2. L’étude qualitative :
L’approche qualitative est utilisée lorsqu’on veut étudier les motivations profonde des individus dans le but de mettre à jour les variables qui influencent leurs attitudes et leurs comportements. C’est pourquoi elle est principalement axée sur les cibles marketing ou sur les cibles de communication.
Cependant, on utilise ce type d’approche dans d’autres cas, comme le montrent les exemples suivants :
- Pour inventer des concepts, des slogans, des produits…
- En préalable à une étude quantitative (enquête par sondage notamment pour préciser les thèmes de recherche et dégager des hypothèses de travail).
Les principales techniques utilisées
Exemples d’objectifs
|
Techniques
utilisées |
Recherche des solutions. Proposition d’idées de produits nouveaux. |
Groupes de créativité. |
Etude de comportement lors de l’achat d’un produit. |
Observations qualitatives. |
Choix d’un slogan. |
Tests qualitatifs. |
Etude de motivation. |
Entretiens (voire ci-dessous). |
Etude d’attitude. |
Echelles d’attitude. |
Les motivations peuvent se définir comme étant des forces inconscients poussant l’individu à réduire un état de tension en orientant son action dans la recherche d’une satisfaction. En tant que vecteurs dynamiques représentent la cause profonde des comportements. Les études de motivations ont pour objet d’expliquer comment les individus choisissent de prendre telle ou telle décision et surtout pourquoi ils font tel ou tel choix.
Certaines techniques mises en œuvre cherchent à atteindre l’inconscient ou le subconscient du sujet car bien souvent celui-ci ne se rend pas compte des facteurs qui déterminent en profondeur ses comportements.
Or, ce sont précisément, ces facteurs explicatifs qui doivent être révélés par l’étude de motivation. C’est pourquoi des techniques d’approche indirecte sont mise en œuvre, fondées notamment sur des tests projectifs ou des tests d’association.
Les études de motivation fond largement appel aux méthodes d’entretiens psychologiques. On distingue ceux-ci :
- Selon le nombre de personnes interviewées simultanément : entretien individuels ou de groupes.
- Selon le degré de latitude laisse à l’interviewé ; entretient libres (non structurés) ou semi-directifs.
- Selon l’approche retenue par rapport au sujet étudié : entretien direct ou indirect.
Exemple : une étude d’image pourra utiliser des entretiens de type individuel, demi- directif ou indirect.
3. L’étude quantitative :
L’approche quantitative est fondée sur l’utilisation de méthodes statistiques. Elle peut répondre à des objectifs variés allant de la description à l’explication de phénomène mesurable.
En entrée, elle se nourrit de données chiffrées et en sorte, elle fournit des résultats sous forme de tableaux de valeurs numériques ou de graphiques représentant des relations mathématiques
entre variables quantitatives.
- Les
enquêtes quantitatives ponctuelles :
Ces études consistent à collecter sur le terrain des informations précises et chiffrées sur la population dont on veut connaître et dénombrer les caractéristiques, les opinions, les attentes..
Réalisées à l’aide d’un questionnaire, elle sont menées soit :
- Par recensement ou enquête exhaustive qui consiste à interroger toutes les individus d’une population lorsque celle-ci est peut nombreuses, (en général inférieur à 1000 individus).
Exemple : enquête auprès de tous les commerçants d’un quartier.
- Par sondage auprès d’un échantillon représentatif lorsque la population mère est trop importante et/ou les budgets et le délai de réalisation sont limité.
Avant de recourir à ce type d’étude, il conviendra de s’assurer que l’entreprise dispose du temps et du budget nécessaire pour les mettre en œuvre.
Méthodologie :
Définition des objectifs de
l’enquête
Constitution de l’échantillon
Détermination
du mode d’administration du questionnaire
Rédaction
du questionnaire
Conduite
de l’enquête
Traitement
de l’information collectée
Elaboration
du rapport de synthèse.
Les différentes étapes :
I. La définition des objectifs :
Elle va permettre d’élaborer le cahier des charges
de l’enquête en listant les informations essentielles à recueillir. On peut
distinguer deux types d’objectifs :
- Ceux qui vont permettre de confirmer une hypothèse formuler à la suite de l’étude documentaire et/ou l’étude qualitative.
- Ceux qui vont permettre de recueillir les informations manquantes.
Les objectifs de l’enquête quantitative doivent être suffisamment précis pou permettre par la suite de prendre une décision.
II. La constitution de l’échantillon :
L’échantillon représente un sous ensemble de la population à étudier pour le bâtir, il faut procéder aux prélèvements d’un certain nombre d’éléments de cette population, il doit la représenter aussi fidèlement que possible de façon à ce que le résultat de sondage sera proche le plus possible de ce que l’on aurait obtenu si l’on avait pratiquer un recensement.
Avant de procéder à un échantillonnage, il faut définir et déterminer la population mère ainsi que les unités de sondage que l’on souhaite interroger.
- La population mère (ou base de sondage) : dans certains cas, elle est possible de l’identifier nominativement, exemple : liste des abonnés à une revue, dans d’autres cas cette identification est impossible, exemple : clientèle d’un hypermarché.
- L’unité de sondage : c’est l’entité à interroger, elle peut être l’individu, le ménage, l’entreprise, le point de vente, selon les besoins de l’enquête.
Une erreur dans la définition de la population ou de l’unité de sondage peut altérer gravement le résultat et l’interprétation de l’étude de marché.
v Les méthodes d’échantillonnage :
Il existe deux types de méthode d’échantillonnage : les méthodes probabilistes, et les méthodes no probabilistes (ou empiriques).
A. Les méthodes probabilistes :
Lorsqu’on dispose de la liste exhaustive de la base de sondage, on peut prélever au hasard parmi elle des unités de sondage et constituer ainsi l’échantillon souhaité.
Chaque unité de cette base dans ce cas une probabilité connue non nulle d’être sélectionné, il y a plusieurs méthodes probabilistes :
1. Le sondage aléatoire (ou
élémentaire) :
A partir de la base de sondage retenu, on organise un tirage au sort :
- Soit par tirage systématique : cette méthodes très simple ne peut être utilisé que si les unités de la liste sont classées de manière aléatoire. Exemple : si n taille de la population est égale à 1000, si n taille de l’échantillon souhaitée, le taux de sondage n/ n est égale à 100/1000 soit 1/10, on procède de la façon suivante : on tire d’abord au hasard la première unité comprise entre la première et la deuxième place (hypothèse 3) on sélectionne ensuite les unités à interroger qui sont dans ce cas les 3e, 13e,23e,… jusqu’à arriver à 100unités.
- Soit au moyen d’une table de nombre au hasard :
Extrait de la table de nombre au hasard, exemple d’utilisation :
13100, 63933, 07302, 89521, 07910, 03230, 17163, 13913, 83881,
42522, 98505, 42693, 34714, 41842, 12051, 05483, 11279, 45705,
10644, 17043, 04274, 62158, 63966, 36968, 05792, 14755, 91042,
78940, 55215, 92301, 68619, 63767, 65875, 39595, 78211, 45903, 52216, 29857, 14521, 79177, 95177, 95445, 76259, 32635, 45960, 62614, 40656, 62956, 93663, 40034, 49455.
Pour extraire 200 noms d’un fichier de 9000 entreprises, il convient :
- Numéroter chaque entreprise de 000 à 8999 ;
- Choisir au hasard dans la table une ligne et une colonne par exemple 3e ligne première colonne ;
- De lire par groupe de 4 chiffre les nombres sélectionnés de gauche à droite.
Dans tel exemple, on retient donc les entreprises ayant les numéros :
1064, 4170, 4304, 2746, 2158, 6993, 3962, 6805, 7921, 4755, 9104.
9104 est supérieur à 8999, don on retient le reste de la division de 9104/8999 soit 0,105 – 2789.
Les numéros qui pourraient se répéter sont simplement éliminés.
2. Le sondage stratifié :
Ce type de sondage est souvent utilisé lorsque la population mère est divisible en groupe homogène (appelé strate), dans chaque strate définie préalablement on réalise un sondage aléatoire. L’addition de ses sous échantillons va constituer l’échantillon total.
Exemple : dans un fichier de 1000 entreprises clientes par exemple que l’on veut sonder, on définit d’abord 3 strates distinctes : les petits clients, les moyens clients et les gros clients, puis dans chacune des strates on pratique un tirage eu hasard.
Il existe deux types de sondage stratifié :
- Le sondage stratifié proportionnel : où le taux de sondage par strate est identique, exemple : on veut constituer un échantillon de 100 entreprise parmi une liste de 1000, taux de sondage 1/10 et la répartition est la suivante :
- 600 entreprises petits clients
- 300 entreprises moyens clients
- 100 entreprises gros clients.
On prélève au hasard 60 petits clients, 30 moyens clients et 10 gros clients.
§ Le sondage stratifié non proportionnel : (appelé aussi sondage à fraction sondée variable), cette méthode consiste à appliquer un taux de sondage différent pour chacune des strates définis préalablement, elle est utilisée lorsque la population mère est hétérogène (c’est le cas pour les enquêtes au milieu industriel, ou des différences de taille d’activité de chiffres d’affaires parmi les entreprises à interroger, on peut appliquer aux grandes entreprises un taux de sondage supérieur à celui appliquer aux petite entreprises.
3. Le sondage à plusieurs degrés (ou par étape) :
Cette méthode est utilisée surtout dans les sondages politiques, il consiste à effectuer plusieurs tirages au sort successif, exemple : pour estimer les résultats s’un scrutin national, on va constituer l’échantillon à sonder de la façon suivante : tirage au sort des départements, dans les départements sélectionnés, tirage au sort au sort des villes, dans les villes retenues, tirage au sort des bureaux de vote, dans ces bureaux de vote, tirage au sort des électeurs.
4. Le sondage en grappes :
Cette méthode consiste à choisir aléatoirement des sous groupes (appelés grappes) parmi la population mère est à interroger toutes les unités de chaque grappe : le nombre de grappe doit être au minimum 30, lorsque les grappes soient constituées de zones géographiques, le sondage est dit aréolaire, il consiste à découper le territoire ou l’enquête est menée en quartier ou zone de taille équivalente, puis à procéder au tirage au hasard de ses quartiers, il suffit ensuite d’établir la liste des unités statistiques y résidants et de les interroger.
B. Les méthodes non
probabilistes (ou empiriques) :
Contrairement aux méthodes probabilistes qui utilisent des listes dans laquelles on prélève aléatoirement des unités d’échantillon, les méthodes non probabilistes empiriques ou raisonné : les deux méthodes les plus utilisées sont les suivantes :
1. La méthode des itinéraires (ou la méthode de potiz):
Dans ce cas les enquêteurs se voit imposés un itinéraire très précis sur lequel ils vont constituer leurs échantillons. Cette méthode permet d’éviter qu’ils choisissent les unités assemblées d’une façon subjective et élimine en principe ce risque de biais (ce risque d’erreur), exemple d’itinéraire, pour le rue x, interroger tous les quatre numéros d’habitation (1, 4, 8, 12,…), les personnes habitants le 2ème étage si absente ou inexistante passé au numéro suivant. Pour le super marché acima, interroger une personne tout les quatre à la caisse 5 de 10h à midi, une personne toute les quatre à 14h à la caisse 8.
2. La méthode des
quotas :
Cette méthode est fondée sur le principe suivant : si l’échantillon a la même structure suivant : des critères, tel l’âge, le sexe, la rémunération que la population a étudié, les caractéristiques : attitude, comportement… relevé lors de l’enquête seront les mêmes que celle de cette population.
La méthode des quotas consiste donc :
- Tout d’abord, à définir une stratification dans la population de base au moyen de critères près déterminés qui constituent à priori des facteurs explicatifs de son comportement (âge, sexe, type d’habitat…) ;
- Ensuite, à appliquer cette stratification à l’échantillon que devront sonder les enquêteurs ;
- Enfin, à procéder à un prélèvement non aléatoire des unités de l’échantillon.
L’oublie d’un critère important, ou le choix d’un critère non pertinent, est un billet systématique de l’échantillon.
Exemple : dans le cas d’une population de base que l’on veut sonder, on considère que le sexe, l’âge et la catégorie socioprofessionnelle sont les critères déterminants, d’après les statistiques fiable cette population de base à la structure suivante :
- Sexe : 40 % hommes, 60 % femmes ;
- Tranches d’âge :
A : 18 – 34 _ 30 %
B : 35 – 44 _ 30 %
C : 45 – 65 _ 26 %
D : 65 et plus _14 %
- Catégorie socioprofessionnelle :
1- Agriculteur : 4 %
2- Artisan, commerçant, chef d’entreprise : 6 %
3- Cadre et profession intellectuelle supérieur : 8 %
4- Profession intermédiaire : 18 %
5- Employé : 24 %
6- Ouvrier : 30 %
7- Retraité : 6 %
8- Autre actif : 4 %
Si la taille de l’échantillon est fixée à 1000 personnes, le plan de sondage sera le suivant :
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1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
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h |
f |
h |
f |
h |
f |
h |
f |
h |
f |
h |
f |
h |
f |
h |
f |
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A |
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B |
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C |
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D |
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v Le calcul de la
taille de l’échantillon :
Ø Echantillon constitué au moyen d’une méthode probabiliste
Sa taille est déterminée
mathématiquement. Dans ce cas, la taille de l’échantillon est donnée par la
formule n = t². p. q .
E²
Où t : est un coefficient dont la valeur dépend du seuil de confiance (exprimé en pourcentage) retenu.
Seuil de
confiance |
Valeur de t |
68 % |
1 |
90 % |
1.65 |
95 % (le plus utilisé) |
1.96 |
99 % (de haute précision) |
2.58 |
Choisir un seuil de confiance à 99 %, signifie qu’en tirant 100 fois de suite un échantillon de la population à étudier sur les 100, ainsi retenu il n’y aurait q’un dont les résultats risquerait d’être différent des résultats des 99 autres. En général, dans les études marketing on se contente d’un seuil de confiance de 95 %.
Ø Marge d’erreur :
Exprimé en pourcentage représente la précision désirée ou intervalle de confiance (ainsi dans l’hypothèse ou la marge d’erreur accepté et de 4 %, où les résultats à une question posée à l’échantillon sont oui 40 %, non 60 % dans la population mère. Les oui seront comprises entre 36 et 44 %, et les non entre 56 et 64 %. En général, la valeur e retenu est comprise entre 2 et 6 %.
P : représente la proportion des individus présentant une caractéristique donnée que l’enquêté est chargé d’estimer et q = 1- P, représente la proportion des individus ne représentant pas la dite caractéristique.
Quand dans la plupart des cas,
cette proportion est inconnu, on prend l’hypothèse la plus défavorable pour
laquelle la population se répartie en part égale soit p = q = 50 %.
III. Détermination du mode d’administration
A. Les différents modes d’administration possibles :
Mode
d’administration |
Avantages |
Inconvénients |
Dans la rue, dans un lieu
publique. |
- rapidité d’exécution ; - coût ; - possibilité de recueillir des impressions (à chaud) des personnes interrogées (visiteurs d’une manifestation commerciale, client d’un point de vente). |
- indisponibilité des personnes interrogées ; - influence des conditions météorologiques ; - nécessité d’élaboration de questionnaire ; - risque de non représentativité de l’échantillon. |
Au domicile ou sur le lieu
de travail. |
-possibilité de poser un grand nombre de question et notamment des questions ouvertes appelant la réflexion ou la recherche de la part de l’enquêter ; - contrôle plus facile pour les enquêteurs. |
- taux de refus parfois important (jusqu’à 50 %) ce qui altère la représentativité de l’échantillon, (sauf à annoncer la visite de l’enquêteur par téléphone ou par courrier) ; - coût. |
Par téléphone. |
- rapidité d’exécution quelque soit la location géographique des enquêtés ; - coût ; - absence physique de l’enquêteur, ce qui peut favoriser la sincérité des réponses ; - contrôle aisé des enquêteurs. |
- difficultés d’entrer en relation avec l’enquêté (liste rouge, barrage secrétaire) ; - absence d’identification de la personne interrogée ; - temps limité de l’enquête (15 minutes maximum). |
Par voix postale. |
- possibilité d’interroger des individus très dispersés géographiquement à moindre coût ; - grande liberté de réponse laissée à l’enquêter ; -possibilité de poser un grand nombre de questions. |
- taux de retour faible (10 à 20 %) qui peut être augmenté par des incitations à répondre (cadeaux et bon d’achat) ; - représentativité incertaine de la population mère ; - délai de réception de réponses. |
Par minitel. |
- faible coût de revient ; - saisie automatique de réponse ; - rapidité d’exécution. |
- risque de non représentativité de l’échantillon ; - taux de refus important en raison des coûts de l’utilisation de minitel par enquêter. |
B. Le choix du mode d’administration :
Ce choix dépend de plusieurs facteurs.
§ Le budget consacré à l’étude :
Le budget réduit conduira à privilégier des modes d’administration peu coûteux tel que l’enquête par voix postale ou dans la rue.
§ Le délai de réalisation :
Si le délai réalisation qu’on on dispose est court, et qui conviendra de choisir un mode d’administration permettant une collecte rapide d’information, une enquête administrée par téléphone sera dans ce cas recommandée.
§ Les objectifs de l’étude :
Si les informations à collecter sont nombreuses et nécessitent une réflexion de la part de l’enquêter. Si certaines questions nécessitent la présentation du produit et de conditionnement, si l’instauration d’un climat de confiance entre enquêté et enquêteur est indispensable pour recueillir le maximum d’informations fiables, il convient d’administrer le questionnaire au domicile ou sur le lieu de travail de l’enquêter.
Dans le cas ou l’échantillon est composé de chef d’entreprise, administrer le questionnaire dans la rue sera absurde, dans ce cas, il faudra choisir en fonction des autres éléments entre l’enquête sur le lieu de travail, par téléphone ou par voix postale.
Si la méthode retenue est probabiliste, il n’est pas réaliste de retenir le mode d’administration dans la rue, dans ce cas, il faudra recueillir les informations par téléphone ou au domicile de l’enquêter.
Si la taille de l’échantillon est réduite, il faudra éliminer l’enquête par voix postale en raison du faible taux de retour de réponse.
C. La rédaction du questionnaire
Pour obtenir de bonnes réponses il faut poser les bonnes questions, une question mal formulée, donc mal comprise par l’enquête. Un questionnaire mal adapté en mode d’administration ou en mode de traitement retenue est des causes qui peuvent être altéré. La qualité des information recueilli et leurs interprétations, les questions non indispensables ou dans la réponse peut être obtenu par d’autre moyen (exemple : recherche documentaire), peuvent entraîner un refus de répondre ou des réponses manquants de sincérité.
§ Les différentes formes de question :
Quelque soit la forme retenu, il est impérative que les questions soit comprises le plus clairement possible.
- Les questions fermées : ces questions ne laissent q’un choix limité de réponses elle peuvent être :
Types de
questions |
Exemples |
Avantages |
Inconvénients |
Dichotomique : choix
entre 2 réponses proposées. |
Etes-vous marié ? oui non |
- Simple à poser à dépouiller et à traiter. |
- Ne permet de recueillir que peut d’information. |
A choix unique :
sélection d’une réponse parmi un nombre limité de réponse possible supérieur
à 2. |
Etes-vous propriétaire de votre logement depuis ? 1 an 2 ans 3 ans +. de 3 ans |
- Simple à comprendre par l’enquêter ; - Facile à poser, à dépouiller et à traiter. |
- Choix par fois limité donc difficile de réponse par l’enquêté. |
A choix multiples (qcm) : choix d’une ou plusieurs
réponses parmi plusieurs réponses possibles. |
Parmi les marques suivantes, quelles sont celles que vous connaissez ? - marque a - marque b - marque c |
-simplicité de recueil et de traitement de l’information ; -facilite à comprendre par l’enquêter, notamment dans le cas de questionnaire administré par voix postale. |
- la liste proposée risque d’influencer l’enquêté ; - risque de réponse non sincère, l’enquêté ne souhaite pas montré qu’il ne peut donner aucune réponse. |
Avec classement :
demande est faite à l’enquêté de classer les différentes réponses
possibles dans l’ordre de ses
préférences. |
Classer par ordre décroissant de préférences vos critères de choix d’une grande surface : -prix + accueil ; - assortiment ; - facilité d’accès ; qualité des produits ; - autres (à préciser). |
Possibilité de déterminer le choix des enquêtés à partir de plusieurs critères (la liste des critères ayant été déterminé auparavant par une prés enquête qualitative ou par l’expérience). |
- difficulté pour l’enquêté de classer au delà de 4 critères ; - risque que l’enquêté ne puisse mémoriser tout les critères proposés (d’où la nécessité de les lui faire lire et non de les énoncer ; - l’ordre des critères risque d’influencer l’enquêté. |
Avec notation : il est
demandé aux enquêtés d’attribuer une note (de 0 à 5) ou (de 0 à 10) aux
critères qui leurs sont proposés. |
Donner une note de 0 à10 à chacun des critères suivants (s’agissant d’une voiture par exemple) : confort, esthétique, nervosité, sécurité, agrément de conduite. |
- grande liberté d’appréciation laisser à l’enquêter pour chacun des critères proposés ; - nombreuse exploitation statistique possible. |
- système d’évaluation propre à chaque enquêté, d’où risque d’hétérogénéité des réponses ; - risque de voire les réponses se situer à la moyenne (autour de la moyenne). |
- Les échelles d’attitude : conçues à la base par des psychologues et des sociologues, elles permettent d’évaluer les niveaux d’acceptation de l’enquêté par rapport à une proposition qui lui est faite. En mercatique, les échelles les plus souvent utilisées sont celles de likert et d’osgood.
Ø L’échelle de likert : elle permet de mesurer le degré d’accord ou de désaccord de l’enquête par rapport à une affirmation par l’enquêteur
Exemple : le personnel de votre agence bancaire est compétent, êtes-vous :
Pas du tout d’accord |
Pas d’accord |
Sans opinion |
D’accord |
Tout a fait d’accord |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
Avec cette affirmation ?
Chaque réponse étant affectée d’une autre, il suffira de faire la somme des notes attribuées par chaque enquêté pour calculer le score de la proposition.
Ø L’échelle d’osgood : (appelé aussi sémantique différentielle). L’attitude des enquêtés est mesurée à partir d’une échelle bipolaire opposant deux affirmations contraires.
Exemple : comment appréciez-vous l’accueil de notre vente ?
Mauvais Bon
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
- Les questions ouvertes : souvent utilisées pour connaître l’opinion du consommateur sur tel ou tel sujet, elle laisse toute liberté de réponse à l’enquêté.
Exemple : que pensez-vous de la publicité à la télévision ?
Dans l’hypothèse où le questionnaire est administré par un enquêteur, et afin d’obtenir plusieurs précisions, cette question pourra être suivie par une autre question de type : c’est-à-dire ? Pourquoi ? Mais encore ?… ces questions permet d’obtenir des réponses spontanées et souvent riche d’information. Cependant, si le questionnaire est au tout administré, le taux de non réponse est en général élevé.
- La formulation des questions : quelque soit la forme de la question, il convient de la formuler de façon à obtenir des réponses le plus claire possible, facilement exploitable par la suite.
Exemple de la
formulation à éviter |
Exemple de
formulation à employer |
« ne pensez-vous que… ? » |
« pensez-vous que… » |
|
« venez-vous au magasin - moins d’une fois une semaine ? - plus d’une fois une semaine ? » |
« utilisez-vous fréquemment votre voiture et prenez-vous souvent le bus ? » |
« utilisez-vous votre voiture tout les jours ? oui non « prenez-vous le bus - moins d’une fois par jour ? - une fois par jour ? - plus d’une fois par jour ? |
« combien gagnez-vous par mois ? |
« dans quel tranche se situe votre salaire ? - de 8000 à 10000 dh - de 10000 à 12000 dh -plus de 12000 dh |
Pour s’assurer de la sécurité des réponses, il est parfois utile de poser des questions de couleurs appelées également question piège.
Exemple : pour contrôler la réponse à la question, « combien parcourez-vous de kilomètre en moyenne chaque année. »
Il est possible de poser des questions de contrôle suivantes : « combien dépensez-vous de carburant en moyenne par an ? ».
Pour éviter d’interroger des personnes n’appartenant pas à la population mère, il convient de le prévoir en début du questionnaire.
- Une question filtre : ainsi par exemple, lors d’une étude sur les transports en commun d’une ville, la population mère est constituée de l’ensemble des habitants.
C’est pourquoi, si on administre le questionnaire dans la rue, il convient de poser la question filtre suivante : « habitez-vous à …. ? », de façon à ne pas interroger pour rien les personnes qui sont de passage et qui, de ce fait n’appartiennent pas à la population mère.
IV. La structure et la présentation du
questionnaire :
§ Prévoir une phase de présentation pour informer l’enquêté du but de l’enquête. (n’oubliez pas de se présenter) ;
§ Classer les questions par thème. Pour préparer les questions, il faut suivre la méthode entonnoir qui consiste à aller du général au particulier ;
§ Prévoir suffisamment de place pour saisir les réponses aux questions ouvertes ;
§ Alterner autant que possible les questions ouvertes aux questions fermées ;
§ Poser à la fois les questions d’identification (catégorie socioprofessionnelle, niveau de revenu, composition des foyers, types d’habitat) ;
§ Ne pas oublier une phase de remerciement enfin du questionnaire.
- Le test du questionnaire : il est conseillé de tester le questionnaire avant de commencer l’enquête pour :
- S’assurer de la bonne compréhension et de la cohérence de l’ensemble des questions ;
- Vérifier que sa longueur ne lasse pas l’enquêté.
Ce test réalisé en général auprès de 10 % de l’échantillon, conduit souvent à modifier certaines questions ou à en réduire le nombre.
V. Traitement de l’information collectée :
L’administration des questionnaires a permis de collecter les informations recherchées. Il va s’agir maintenant de dépouiller les questionnaires, et traiter les données enregistrées.
1. le
dépouillement des questionnaires :
Chaque questionnaire doit d’abord être vérifié scrupuleusement et être
éliminé s’il est incomplet ou suspect (réponses aberrantes à des questions
pièges de vérification). Une fois ce travail est achevé, il va falloir procéder
à la préparation du plan de dépouillement (ou codification).
- Le
plan de dépouillement :
Lorsque l’outil informatique est utilisé (tableurs ou logiciels spécialisés du types chadoc ou sphinx), ce travail préparatoire va consister à concevoir une codification pour chaque question et chaque réponse et à prévoir les traitements statistiques à réaliser (types de tri, d’analyses,…).
Exemple de codification :
Question : êtes-vous favorable à la mise en place d’un service de livraison à domicile ?
Oui non
Pour cette question, la codification retenue pourra être : livr.
Pour les réponses, la
codification retenue pourra être : Oui
= 1, non = 2.
pour
la saisie informatique, ou aura le choix entre livr1 ou livr2.
pour les questions ouvertes, il convient de regrouper les réponses obtenues et les classer par thèmes qui seront ensuite codifiés.
- Le codage :
Une fois le plan de dépouillement prévu initialement mis en place, il faut coder chaque questionnaire.
Il est donc souhaitable de prévoir, lors de sa conception, une zone de codage pour chaque question.
Est ce la première fois que vous fréquentez notre point de vente ?
Oui non
……………….
Zone de codage.
La saisie informatique suit la phase de codage. Elle doit impérativement faire l’objet d’un contrôle rigoureux.
2. Le traitement des données
enregistrées :
Selon le plan de dépouillement prévu initialement, il peu comprendre : un tri à plat, et, en fonctions des informations recherchées, un tri croisé, et d’autres traitements statistiques.
- Le tri à plat :
Il permet de dénombrer les réponses à chaque question et d’en calculer le « poids » en pourcentage.
Question : utilisez-vous le minitel pour passer vos commandes ?
Réponses |
Effectifs |
Poids en % |
Jamais |
100 |
20 |
Moins de 5 fois par an |
250 |
50 |
Plus de 5 fois par an |
150 |
30 |
Total des répondants |
500 |
100 |
Lorsque l’analyse nécessite, certains calculs peuvent également être
effectués (moyenne, médiane, variance, écart type…).
Le tri à plat peut tenir compte des questions filtres et ne dénombrer que
les répondants concernés.
Si l’on prend l’exemple cité ci-dessus, on peut imaginer que la
question-filtre était : « possédez-vous un
minitel ? ».
Les logiciels de dépouillement permettent de visualiser les résultats
obtenus sous forme de représentations graphiques (histogrammes, diagrammes en
bâtons, « camemberts »).
Il arrive que le tri à plat des questions signalétiques (âge, sexe,…)
fasse apparaître des différences notables entre la répartition au sein de l’échantillon et celle au sein
de la population à étudier. Dans ce cas, il est conseillé de procéder à un redressement d’échantillon. Cette opération consiste à supprimer (par
tirage au sort) des questionnaires dans les catégories sur-représentées et/ou à
dupliquer (par tirage au sort) des questionnaires dans les catégories
sous-représentées.
- Le tri croisé :
prévu
en principe lors de l’élaboration du plan de dépouillement, il va permettre de
comparer les réponses à une question aux réponses à une autre question.
Il va permettre de vérifier notamment l’existence d’une relation entre la
réponse à une question de comportement ou d’attitude – variable à expliquer –
et la réponse à une question signalétique (sexe, âge,…) – variable explicative.
Exemple :
Supposons que l’on croise la question : « utilisez-vous le
minitel pour passer une commande ? ».
Avec la question : « exercez-vous une activité
professionnelle ?».
Le tri croisé pourrait présenter les résultats suivants :
Activité professionnelle Utilisez-vous le minitel ? |
Non (inactif) |
Oui (actif) |
Total |
Jamais |
80 |
20 |
100 |
Moins de 5 fois
par an |
40 |
210 |
250 |
Plus de 5 fois par
an |
30 |
120 |
150 |
Total |
150 |
350 |
500 |
A partir de ce croisement, il est possible de calculer le poids des
effectifs en lignes et d’obtenir la répartition suivante :
Activité professionnelle Utilisez-vous le minitel ? |
Non (inactif) |
Oui (actif) |
Total |
Jamais |
80 % |
20 % |
100 % |
Moins de 5 fois
par an |
16 % |
84 % |
100 % |
Plus de 5 fois par
an |
20 % |
80 % |
100 % |
l’interprétation
des poids en lignes ainsi obtenue sera la suivante :
Sur 100 personnes n’utilisant jamais le minitel pour passer commande 80
% sont des inactifs 20 % des actifs…
Toujours à partir du croisement réalisé, il est possible de calculer le
poids des effectifs en colonnes et d’obtenir la répartition suivante :
Activité professionnelle
Utilisez-vous le minitel ? |
Non (inactif) |
Oui (actif) |
Jamais |
53 % |
6 % |
Moins de 5 fois
par an |
27 % |
60 % |
Plus de 5 fois par
an |
20 % |
34 % |
Total |
100 % |
100 % |
l’interprétation
des poids en colonnes ainsi obtenue sera
la suivante :
Sur 100 inactifs, 53 % n’utilisent
jamais le minitel pour passer commande,
sur
10 actifs, 6 % n’utilisent jamais le minitel pour passer commande…
il
faut toute fois se garder de conclure qu’il existe une relation entre ces
variables (dans le cas ci-dessus, on remarque notamment que le fait d’être
actif pourrait encourager l’utilisation du minitel pour passer commande) sans
avoir au préalable des tests statistiques qui permettent :
1. de mesurer la réalité de
la dépendance entre ces variables avec le test du khi 2 ;
2. de
mesurer ensuite l’intensité de la corrélation entre elles avec le calcul du coefficient r.
c. Les autres traitements statistiques :
Les tris à plat et croisés sont les plus utilisés dans la pratique.
On peut également, lorsque cela s’avère utile et possible (utilisation
indispensable d’un outil informatique), réaliser des analyses
multidimensionnelles descriptives (segmentation…).